
Actualité
Du 28 au 30 avril 2025, une délégation de l’OAPI a effectué une visite de travail à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et à l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle OIPI- Structure Nationale de Liaison (SNL) avec l’OAPI en Côte d’Ivoire.
Offrir une formation de qualité pour répondre aux enjeux technologiques actuels
Le master ingénieur brevet est un programme de formation qui vise à doter les Etats membre de l’OAPI de capital humain en matière de brevets d’invention et d’exploitation des informations technologiques contenues dans des documents brevets et autres sources d’informations techniques, à des fins de développement technologique et industriel. A ce titre, la visite de travail a eu pour objectif de s’enquérir de l’état d’avancement du programme coorganisé par les deux institutions, et de baliser des actions permettant de se projeter sur de prochaines éditions.
Des rencontres pour une meilleure coordination entre les parties prenantes
Entre autres des échanges, les discussions ont porté sur le renforcement du programme de mastère et l’identification des structures d’accueil afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. L’agenda de la délégation de l’OAPI durant le séjour s’est étalé sur plusieurs activités notamment :
• Une visite de courtoisie aux premiers responsables de l’INP-HB ;
• Une séance de travail avec l’équipe technique de l’INP-HB en charge du programme en ce qui concerne sa mise en œuvre les perspectives de développement ;
• Une séance de travail avec le Directeur Général de l’OIPI sur le déploiement des étudiants en stage à l’OIPI et dans les structures partenaires ;
• Des échanges avec les auditeurs de la deuxième édition du mastère sur les conditions d’études et de séjour, également sur le déroulement des stages futurs.
Par cette entremise, l’OAPI se positionne davantage en tant qu’Agence de développement en veillant à faire germer une expertise qualifiée au service de l’innovation et du développement technologique en Afrique.
L'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) et l'African Guarantee Fund (AGF) ont signé ce jour, 06 mai 2025 au siège de l'OAPI à Yaoundé, une convention stratégique d'un montant de 40 milliards FCFA, marquant un tournant décisif dans le soutien au financement de l'invention et de l'innovation dans les 17 États membres de l'OAPI.
Présidée par M. Denis BOHOUSSOU, Directeur général de l'OAPI, et M. Jules NGANKAM, Directeur général de l'AGF, la cérémonie officielle consacre l'aboutissement d'un travail de fond entamé depuis 2020 qui concrétise la volonté de donner un nouveau souffle à l'entrepreneuriat et à l'innovation sur le continent.
Un mécanisme structurant, pensé pour l'écosystème de l'innovation
Ce mécanisme inédit vise à accompagner 1000 projets innovants sur une période de cinq ans, en s'appuyant sur deux leviers essentiels :
• Une prise de participation de 5 milliards FCFA de l'OAPI dans le capital de l'AGF
• La création d'une fenêtre de garantie dédiée aux crédits bancaires accordés aux porteurs de projets innovants et aux PME dont les inventions sont protégées par un brevet dans les États membres
Concrètement, ce dispositif permettra de réduire les obstacles structurels auxquels sont confrontés les innovateurs pour accéder aux financements, en apportant :
• Une garantie de crédit facilitant les prêts bancaires
• Un accompagnement technique à chaque étape du cycle de vie du projet (amorçage, croissance, expansion)
• Une mise en relation avec des partenaires industriels
• Un soutien à la valorisation commerciale des titres de propriété industrielle, notamment les brevets
Une réponse aux enjeux du financement de l'innovation en Afrique
L'initiative s'inscrit dans la mise en œuvre des plans stratégiques 2018–2022 et 2023–2027 de l'OAPI, qui font du financement de l'innovation un levier central du développement technologique. Une étude menée en 2020 sur le financement de l'innovation en Afrique avait mis en évidence l'absence d'outils adaptés au contexte des PME innovantes. L'OAPI a ainsi élaboré un dispositif sur-mesure, approuvé par son Conseil d'administration le 26 juillet 2024 à travers la résolution N°10/2.
Selon le Directeur général de l'OAPI, « Ce partenariat avec l'AGF ambitionne de combler un vide structurel dans notre espace communautaire, en mettant à la disposition des porteurs d'innovation un appui concret, durable et à grande échelle ». « Il s’agit d’un mécanisme historique et révolutionnaire » a affirmé pour sa part, le Directeur Général de l’AGF.
Les premiers appels à projets seront lancés dès le troisième trimestre 2025, avec l'objectif d'accompagner 200 projets dès la première année de mise en œuvre.
L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) et l’African Guarantee Fund (AGF) procéderont le mardi 6 mai 2025 à Yaoundé, Cameroun, à la signature d’une convention historique visant à opérationnaliser un mécanisme de financement de l’invention et de l’innovation au profit des inventeurs et innovateurs des 17 États membres de l’OAPI.
Journée mondiale de la Propriété Intellectuelle 2025, l’OAPI vibre au rythme de la musique
Des interprétations de quelques chansons à succès, un panel d'échanges et un public venu nombreux, l’OAPI s’est joint à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (PI) et à tous les offices de PI à travers le monde, pour célébrer ce 25 avril, la journée mondiale de la propriété intellectuelle.
Mettre en symphonie PI et Musique
C’est dans un auditorium transformé à la fois en amphithéâtre et en scène musicale qu’au nom du Directeur Général de l’OAPI, le Directeur Général Adjoint Mondésir OUALOU PANOUALA a donné le « la » de la rencontre. Il a par ses quelques mots prononcés, poser les bases d’un cadre d’échanges et de divertissement, précurseur de nouvelles approches stratégiques de développement de l’industrie musicale, intégrant la PI au Cameroun et dans les Etats membres.
Du Rythme pour joindre l'utile à l'agréable
Célébré le 26 avril de chaque année, cette édition 2025 a pour thème « PI et Musique : vibrez au rythme de la PI ». En déclinaison, l’OAPI a commémoré cette journée autour d’une thématique portant sur la compréhension de la PI dans l’industrie musicale, afin de mettre en lumière la manière dont les droits de PI valorisent le travail des artistes musiciens et autres acteurs de la chaîne de valeur musicale. Quelques notes de musique et des échanges enrichissants,
• L’expert en PI Moise Stéphane AFANA MEDANG, juriste examinateur marque à l’OAPI, a édifié l’auditoire sur les différents aspects de la PI en lien avec la musique ;
• L’expert en droit d’auteur et droits voisins, Pr Joseph FOMEUTEU, a entretenu sur mécanismes de protection permettant aux titulaires des droits de contrôler l’utilisation de leurs œuvres et d’en assurer la récompense qui leur ai due ;
• Le Dr. Francis ATEH BAZORE, Président du Conseil d’Administration de la Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (SONACAM), est intervenu sur la gestion des redevances au profit des auteurs afin d’assurer une récompense conséquente de leur travail et,
• Le promoteur culturel Guy-Marc Tony MEFE s’est épanché sur les défis auxquels font face les artistes et autres professionnels de l’industrie musicale.
Sensibiliser au cœur du métier
Complexité et évolutions du business de la musique à différentes facettes du domaine, notamment le cinéma, les jeux vidéo, l’industrie du divertissement ou encore l’intelligence artificielle, il a été important d’édifier sur la nécessité de protéger les créations musicales originales pour rentabiliser le secteur. Professionnel de la PI, élèves d'écoles de musique, artistes ou promoteurs culturels en passant par des membres d'organismes de gestion collective, la salle était à son comble.
Une cérémonie pour encourager le développement de l’industrie créative
L’évènement a posé les jalons d’un appel à plus de professionnalisme visant à :
• Éveiller l’intérêt des artistes sur l’impact que peut avoir une utilisation judicieuse de la PI sur la valorisation des créations ;
• Susciter des réflexions sur les actions à entreprendre pour aider les musiciens et autres acteurs de l’industrie à vivre de leur travail
• Soutenir une industrie musicale dynamique et équitable à l’ère du numérique,
• Encourager la créativité, l’innovation et l’entreprenariat dans la production musicale. La journée s’est clôturée sur une once de satisfaction générale dont l’écho fut retentissant.